Travail sur le brouillon, textes rédigés en groupes… Comment améliorer l’expression écrite des élèves français?

  • Les élèves français font preuve de réticences à écrire car ils maîtrisent mal la langue et sa construction (orthographe, grammaire), et que le temps et la fréquence des travaux écrits sont trop faibles en primaire.
  • Pour améliorer leurs performances, il faut multiplier les exercices rédactionnels et ce, dans toutes les disciplines.
  • Articuler la production de textes avec l’étude de la langue semble aussi nécessaire. Faire de l’écriture une activité collective permet aussi de faire progresser les élèves.

Les élèves français n’ont pas la plume facile, comme le révèle une étude du Conseil national de l’évaluation du système scolaire, rendue publique ce mercredi. Selon celle-ci, lorsqu’ils sont sollicités pour produire des textes, 40 % des élèves de 3e ne rédigent peu, voire pas du tout. Des difficultés qui ne se manifestent pas qu’en cours de français, mais aussi dans d’autres disciplines. Une étude portant sur un cours d’histoire géographie de 3e a ainsi montré que 60% des élèves n’ont pas su rédiger un texte cohérent à partir d’une liste de mots donnée.

S’ils ne sont pas à l’aise devant une feuille blanche, c’est tout d’abord par ce qu’ils rencontrent des difficultés croissantes en orthographe et en grammaire. Exemple : sur une dictée de CM2 comprenant 67 mots, les élèves font en moyenne 18 erreurs. L’école a bien évidemment sa part de responsabilité : le temps et la fréquence des travaux écrits sont trop faibles en primaire, surtout au regard des activités consacrées à la lecture. L’écrit est trop souvent utilisé comme outil d’évaluation. Ce qui entraîne une forme d’appréhension des élèves par rapport au rédactionnel. Et les exercices proposés aux élèves autour de l’écrit manquent souvent d’originalité. Il faut dire que 40 % des enseignants de CM2 n’ont pas eu de formation spécifique en langue française et à la manière de l’enseigner.

Articuler la production de textes avec l’étude de la langue

Si la situation est grave, elle est loin d’être désespérée et il existe des solutions pour donner aux élèves français le goût d’écrire. Le premier impératif est d’élaborer des programmes scolaires cohérents et stables fixant des orientations claires concernant la production de l’écrit.

Mais ce sont surtout les pratiques pédagogiques qui doivent évoluer, selon le Cnesco. « Il faut davantage articuler l’enseignement de la langue (orthographe, grammaire, vocabulaire) et la production de l’écrit. Un enseignant peut par exemple, demander à ses élèves de produire un texte et ensuite de remplacer certains mots par d’autres, de corriger les fautes d’orthographe », explique Nathalie Bertrand, formatrice en Espé (Ecole supérieure du professorat et de l’éducation). L’utilisation du brouillon doit aussi être encouragée en classe : car il permet à l’élève de construire sa pensée et à l’enseignant de l’aider dans ce travail de préparation de la production.

Favoriser les travaux de groupe

L’important est aussi d’entraîner fréquemment les élèves à rédiger. Car plus ils écriront, plus ils développeront des automatismes et plus ils progresseront. L’idéal est de leur faire écrire des textes de genres variés (narratifs, informatifs, injonctifs, poétiques, argumentatifs) dans toutes les disciplines en leur demandant de respecter certaines contraintes (en évitant certains mots par exemple, en rédigeant le texte à l’imparfait, en se mettant à la place d’un personnage)…

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