Le déroulement du Bac de Français

L’épreuve anticipée de français en première est double : elle consiste en un écrit de 4 heures et un oral (coefficient 2 en ES et S, 3 en L).

À l’écrit, les candidats disposent d’un corpus documentaire relatif à un ou deux objets d’étude au programme de première. Il s’agit souvent d’un ensemble de textes, mais les concepteurs des sujets peuvent aussi présenter un document iconographique. Seul impératif : que la lecture des documents ne soit pas trop longue. À partir de ces ressources, les candidats doivent, dans un premier temps, répondre à une ou deux questions. « Elles font appel à leurs compétences de lecture, les invitent à établir des relations entre les différents documents et à en proposer des interprétations », rappelle le ministère de l’Éducation nationale. « Il faut rentrer dans le vif du sujet après une phase de présentation et répondre à la question de manière structurée, mais une annonce de plan est inutile. Surtout, il ne faut pas traiter les textes de manière séparée mais les confronter », conseille Marie. Cette partie est notée sur 4 points.

Dans un second temps, les élèves se prêtent à un travail d’écriture, au choix : commentaire de texte, dissertation ou écriture d’invention. Cette seconde partie est notée sur 16 points.
Pour la dissertation, il est nécessaire de bien connaître l’histoire littéraire et de disposer d’un certain nombre de références, les exemples issus du corpus de textes n’étant pas suffisants.
À l’inverse, « le commentaire est ouvert à tous à partir du moment où les candidats développent une pensée structurée et qu’ils s’appuient sur une analyse détaillée des textes ».
Enfin, pour l’écrire d’invention, résistez à la tentation d’écrire au fil de l’eau : respectez les consignes, définissez les contours du sujet, prévoyez les procédés que vous utiliserez avant de vous lancer.

À l’oral, les candidats ont 30 minutes pour préparer leur intervention de 20 minutes. L’examinateur choisit un texte étudié pendant l’année. Les 10 premières minutes, l’élève en fait un exposé. Les 10 minutes suivantes, il doit être capable de répondre à des questions posées par l’examinateur autour du texte étudié, de l’objet d’étude auquel il se rapporte…

Les sujets les plus probables

« Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours » n’est pas tombé depuis 2013 dans les séries ES et S. Un objet difficile, tant par l’ampleur de la période qu’il couvre que par son champ. « Les élèves ont tendance à se focaliser sur les personnages positifs, les héros, alors qu’on peut tout à fait imaginer un corpus qui s’attarderait sur les anti-héros. Les textes pourraient porter sur des personnages secondaires, voire sur des animaux, à l’image du perroquet dans ‘Un cœur simple’ de Flaubert. »

Dans tous les cas, l’élève devra s’interroger sur « les valeurs politiques et sociales véhiculées par le personnage, sur les procédés le rendant attachant tout en étant odieux, ou encore sur les techniques permettant de lui donner de l’épaisseur ». La question de la dissolution du personnage dans le nouveau roman de Beckett à Duras est également passionnante.

Si « La question de l’homme dans les genres de l’argumentation du XVIe siècle à nos jours » est tombée en 2016 en S et ES, cet objet d’étude n’est encore jamais tombé en L. Mais même en S et ES, il n’est pas du tout exclu qu’il retombe tant il est vaste au regard des genres littéraires et des thématiques qu’il recoupe. Cet objet d’étude peut engager des fables, des récits philosophiques ou encore des extraits de théâtre, de poésie ou de roman. Les textes du corpus seront alors liés par une thématique commune, souvent de grands débats de société : cela peut être l’éducation des filles, l’égalité hommes-femmes, l’esclavage, les injustices… Les textes sur la tolérance, sur le rapport à l’autre, à l’étranger sont aussi dans l’air du temps. Pour cet objet d’études très en prise sur l’évolution de la société, vos connaissances historiques peuvent aussi vous aider.

Dans la série L, « Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours » n’est pas tombé depuis 2011. Il est crucial de mettre en relation le texte et sa représentation, même quand le sujet n’y invite pas explicitement. Les candidats doivent montrer que le théâtre n’est pas seulement un texte mais « un art visuel » et qu’ils ont conscience de « la réflexion menée autour de la mise en scène ».
Les candidats doivent absolument pouvoir se référer à des représentations avant de conseiller de regarder des captations d’œuvres.

Si certains sujets tels que le rôle de l’objet ou le costume au théâtre sont déjà tombés, un sujet sur la scénographie peut être imaginé. Et les trois enseignantes de mentionner une écriture d’invention qui porterait sur « la mise en scène d’une œuvre ». L’unanimité règne également sur la nécessité de maîtriser le vocabulaire technique propre à ce genre (didascalie, monologue…), ainsi que l’histoire du théâtre.

Les sujets les moins probables

L’objet d’étude « Vers un espace culturel européen : Renaissance et humanisme » est ambigu. Il est à la fois très circonscrit sur la période étudiée, mais les textes sont assez difficiles et supposent de maîtriser un vocabulaire et une syntaxe différents.

Ce siècle est peu travaillé dans les autres séries, qui conseille aux candidats de préparer à l’avance un recueil de références précises des auteurs du XVIe siècle (Montesquieu, Rabelais, les poètes de la Pléiade…). Les candidats devront montrer en quoi cette période de la Renaissance est en rupture avec le Moyen Âge et traduit une volonté de retour à l’Antiquité grecque et romaine.

A une semaine de l’épreuve, il est temps de finaliser ses révisions de façon à arriver serein lors du jour J. N’hésitez-pas à faire appel à un enseignant ABC COURS spécialisé à la préparation du Bac de Français pour revoir la méthodologie, gérer son temps et son stress.