Méthodologie de la dissertation: règles générales, introduction et conclusion

Le sujet

Il faut analyser minutieusement la forme et le contenu du sujet, et surtout ne pas immédiatement commencer à rédiger afin d’éviter tout contresens et afin de délimiter le sujet. Il faut donc :

1- prendre le temps d’analyser le sujet d’une manière générale mais aussi de manière détaillée. Chaque terme est important dans le libellé du sujet, de même que la manière dont est posé le sujet. Il faut questionner chaque mot (ou expression, voire segment de phrase) :

à quoi fait-il référence ?
qu’est-ce qu’il implique ?
qu’est-ce qu’il suggère ou sous-entend ?
qu’est-ce qu’il dit ?
qu’est-ce qu’il ne dit pas ?
à quel champ linguistique appartient-il ?
à quel champ sémantique appartient-il ?
quelles sont ses spécificités ? etc…

2- jeter ses idées sur le papier et écrire au brouillon toutes les questions ou éléments d’information qui viennent à l’esprit (dates, événements, références précises, exemples). Il s’agit d’une recherche: on peut donc écrire au brouillon tout ce qui passe par la tête et choisir même des illustrations tirées de la littérature ou de l’art lorsqu’elles sont pertinentes.

3- penser comment organiser ses idées, après avoir soigneusement trié les informations qui entrent strictement dans le cadre du sujet. Pour ce faire, on élabore un plan détaillé sous forme d’un tableau.

L’introduction

Il vaut mieux adopter un style neutre.

  • Ne pas utiliser la première personne du singulier (“Je”) lors de la rédaction mais “nous” (ex: “nous verrons dans une première partie…” ou « nous examinerons… » ; « nous nous interrogerons sur… ») ; le pronom « on » (« on peut constater ») ; la forme impersonnelle (« il est possible d’observer ») ; ou la forme passive (« il est admis que… »).

A éviter !
« Pour conclure je voudrais dire… » ;
« J’ai choisi… » ;
« je vais me concentrer… » ;
« Dans cette rédaction, je vais expliquer… »

  • Ne jamais répéter les règles de la dissertation lors de la rédaction. Les professeurs savent déjà les règles de la dissertation: ils n’ont donc pas besoin qu’on leur fasse un cours sur celles-ci.

A éviter !
“dans une dissertation, il faut faire…” ;
“je dois commenter ce document…”;
“Il faut que je conclue…”
Ne jamais commenter le sujet en donnant un avis personnel. Dans une dissertation, on ne doit pas laisser transparaître ses sentiments ou ses impressions, ni avoir de jugement subjectif. On doit expliquer des faits et les analyser, mais on ne doit pas donner d’opinion.

A éviter !
“je pense que le sujet est intéressant…”;
“j’aime ce sujet…”;
“Enfin, pour moi, l’idée que… est choquante”;
« Il me semble que… » ;
« Je crois que De Gaulle a raison… »;
“L’autre chose qui est étonnante pour moi…;
« A mon avis, le plus grand changement qui a causé… »:

  • Ne jamais faire référence à des faits personnels. Dans une dissertation, on ne raconte pas sa vie, ni une histoire. On analyse un sujet et des événements.

A éviter !
« On a étudié qu’après la Deuxième Guerre Mondiale… »,
« J’ai l’intention de raconter »

L’introduction a pour finalité:

  • de présenter le sujet,
  • de trouver un axe de réflexion (une lecture du sujet)
  • d’annoncer succinctement les différentes perspectives qui seront développées au cours de la dissertation afin de faire comprendre au lecteur ce qui va être abordé.

Il ne s’agit pas de raconter une histoire comme le ferait un romancier, sur un mode narratif (un récit), mais au contraire d’expliquer des événements. Expliciter présuppose des questions telles que: Pourquoi ? Comment ? Dans quelle mesure…? En quoi…?

L’introduction doit donc mettre en valeur une problématique : il s’agit de trouver une ligne directrice et la développer. 

Il faut ainsi se poser ces questions après avoir bien pensé au sujet :
– qu’est-ce que je veux démontrer dans ma dissertation ?
– quelle est l’idée principale qui va être discutée tout au long de la dissertation ?
– quels points vais-je développer ?

L’introduction doit comporter 3 parties :

1- La première phase de l’introduction contextualise le sujet. Elle le replace dans son contexte historique voire donne un panorama de la situation. Elle donne des informations sur le sujet, mais de manière générale. On peut se poser ces questions afin d’être sûr de délivrer les renseignements essentiels ou principaux sur le sujet :

– de quoi parle-t-on ? qu’est-ce que… ?
– quand ? quelle période ? que se passait-il à ce moment-là ou au même moment ?
– qui ? quoi ?
– où ?
– quelle définition ?
– quelle était la situation à cette époque ?

2- La seconde phase doit analyser et interroger le sujet, c’est-à-dire qu’il faut trouver les questions que posent le libellé du sujet et ses présupposés. A partir de ces questions, on choisit un axe d’étude particulier. Cette phase constitue la ‘problématique’. Un questionnement doit apparaître dans l’introduction soit sous forme interrogative ou affirmative:

  • comment ?…
  • dans quelle mesure ?…
  • quelles ont été/a été… l’influence/les conséquences/les causes etc…. ?
  • ceci pose le problème de…
  • ceci nous invite à nous interroger sur…
  • ceci soulève le problème suivant : …
  • la question de … peut ainsi être posée en ces termes : quel … / en quoi… dans quelle mesure… comment…

3- La troisième phase de l’introduction sert à présenter les différentes grandes parties qui vont être examinées et étudiées. Il faut donc les annoncer clairement en les hiérarchisant, c’est-à-dire montrer quelle sera la partie n°1 et de quoi elle parlera ; quelle sera la partie n°2 et de quoi elle parlera ; quelle sera la partie n°3 et de quoi elle parlera. L’annonce doit être courte et synthétique. Ici apparaitront des mots comme :

– Dans un premier temps…. Dans un second temps… Dans un troisième temps…
– Pour commencer… Par la suite… Pour finir…
– Tout d’abord… Puis… Enfin…

C’est ici que l’on peut utiliser le ‘nous’ avec un verbe au futur simple de l’indicatif afin d’annoncer les différentes parties à venir dans la dissertation :

– Nous examinerons dans un premier temps… / On examinera…
– Nous verrons que… / On verra que…
– Nous étudierons (tel aspect)… / Sera étudié (tel aspect)…
– Nous montrerons que… / Il sera montré que…
– Nous analyserons…

Apparence de l’introduction :
1) contexte
2) problématique
3) plan

 

La conclusion

La conclusion apparaît en toute fin de dissertation. Elle a pour finalité :

  • de résumer les points principaux qui ont été développés
  • de faire la synthèse de ce qui a été discuté (conséquences, résultats, situation…),
  • d’ouvrir de nouvelles perspectives ou de mentionner des questions qui pourraient faire l’objet d’une autre dissertation (prolonger le raisonnement).

La conclusion doit être relativement brève (il ne s’agit pas de commencer une énième partie), concise, synthétique et dynamique. Elle ne doit pas donner de nouveaux exemples ou des idées supplémentaires sur le sujet. En effet, il ne s’agit en aucun cas de développer un point nouveau ou une idée qui aurait été négligée, omise, ou oubliée durant la dissertation. Il ne s’agit pas non plus de donner des réponses à des questions qui n’auraient pas été abordées auparavant (restez cohérent et logique !).

Mais il faut toujours donner l’impression que d’autres choses pourraient être dites, que le sujet, s’il a été traité, pourrait être en réalité approfondi par d’autres éléments, par d’autres questions, par d’autres perspectives d’approche.

On peut par exemple terminer par une comparaison avec une autre période, en reliant des faits étudiés à d’autres événements (les relier par exemple au contexte international ou à la période contemporaine). On peut établir des parallèles, des ponts avec d’autres sujets, d’autres domaines, d’autres pays.
Il faut ainsi se poser ces questions après avoir bien étudié le sujet :
– qu’est-ce que j’ai démontré et analysé dans ma dissertation ?
– quel bilan puis-je faire de mes explications ? quel est le résultat auquel je suis parvenu(e) ?
– quels points pourraient encore être développés ? Quel(s) nouveau(x) problème(s) sont soulevés par mon étude ?

La conclusion doit comporter 3 parties :

1- Il faut tout d’abord résumer le propos et faire la synthèse de ce qui vient d’être développé, donner une réponse la problématique qui a été posée au début de la dissertation. Il faut clairement montrer que l’on termine sa dissertation. On peut utiliser des formules comme:

  • En conclusion, nous avons vu que…
  • En définitive il apparaît que…
  • Pour conclure on pourrait dire que…
  • Finalement, nous avons montré que…

2- Il faut alors donner une réponse au problème qui a été posé au début de la dissertation dans l’introduction. C’est ici que l’on peut nuancer son propos, donner ses conclusions sur la question, dire à quelle conclusion l’on est parvenu après examen du sujet.

3- Pour terminer, l’on peut suggérer les limites ou les apories du sujet et envisager d’autres pistes de lecture éventuelles, d’autres perspectives d’étude, d’autres questions ou plus générales ou plus pointues. Cette dernière étape doit ‘ouvrir’ la dissertation et non pas clore totalement le sujet (un sujet n’est jamais totalement épuisé ou totalement analysé même après étude; l’on peut toujours trouver d’autres perspectives de recherche pour l’approfondir, renouveler les interprétations ou les analyses…).

Apparence de la conclusion :
1) Résumé de ce qui a été démontré
2) Réponse au problème soulevé
3) Nouvelles approches

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