Le portable interdit dès la rentrée scolaire 2018 !

Les députés ont voté l’interdiction du téléphone portable à l’école et au collège. Un texte voté à main levée en première lecture.

L’Assemblée nationale a voté ce jeudi une proposition de loi LREM visant à une « interdiction effective » des téléphones portables dans les écoles et collèges à la rentrée prochaine, défendue par le gouvernement comme « un signal à la société ».

Le texte, adopté à main levée en première lecture, a obtenu les voix des élus de la majorité LREM et MoDem, ainsi que de l’UDI-Agir, mais tous les autres groupes ont dénoncé une proposition « inutile » voire une « tartufferie » (LR), qui revient à une « simple opération de communication ».

« Enjeu de société ».

Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a défendu « une loi du XXIe siècle, une loi d’entrée dans la révolution numérique » qui envoie « un signal à la société française sur cet enjeu de société ».

« Etre ouvert aux technologies du futur ne signifie pas que nous devons les accepter dans tous les usages », a-t-il plaidé, listant les « mauvais usages » tels que cyber-harcèlement, consultation de sites pornographiques, addiction aux écrans…

S’il a reconnu que l’interdiction est déjà « dans les faits possible », cet ex-directeur général de l’enseignement scolaire auprès du ministre de droite Luc Chatel de 2009 à 2012, a fait valoir que son effectivité « n’est pas assurée ».

Besoin d’une base juridique

Le code de l’éducation interdit, depuis la loi du 12 juillet 2010, les portables « durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur ». Mais le ministre a défendu le besoin « d’une base juridique beaucoup plus solide ».

Le texte LREM sur « l’encadrement de l’utilisation » du portable entend interdire l’usage de tout objet connecté, dans les écoles et collèges, avec des exceptions « pour des usages pédagogiques » ou les enfants handicapés. Les activités à l’extérieur, comme le sport seront aussi concernées pour les quelque 8,5 millions d’élèves du public. « Nous passons d’un principe d’autorisation, sauf là où c’est interdit, à un principe d’interdiction », a résumé le président de la commission des Affaires culturelles et de l’Education Bruno Studer (LREM) et ancien professeur d’histoire-géo.

Les enseignants pourront confisquer les portables. Le code de l’éducation interdit déjà, depuis la loi du 12 juillet 2010, les portables « durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur ». Mais en réponse aux critiques de l’opposition sur le caractère « superfétatoire » du texte, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a défendu le besoin « d’une base juridique beaucoup plus solide », assurant que ce n’est « pas une loi pour les apparences ». Le texte a pratiquement été inchangé lors de son examen dans l’hémicycle. Un amendement LREM, similaire à un amendement UDI-Agir, a toutefois été adopté pour faire inscrire dans la loi la possibilité pour le personnel enseignant de confisquer les portables.

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