Les épreuves écrites du bac débuteront lundi prochain, avec la philo. Plus de 750 000 candidats vont plancher toute la semaine, dans 92 pays. Les résultats seront connus à partir du 6 juillet.
Le ministère de l’Éducation a présenté mercredi l’édition 2018 du baccalauréat. Parmi les points saillants, un nombre record de candidats (753 148 inscrits), la plus jeune candidate de l’histoire (11 ans et 10 mois) et en invités le Mondial de football et les grèves de train…
Les chiffres
Un peu de maths pour commencer. Le nombre de candidats au bac augmente de 5,06 % cette année par rapport à 2017, avec 753 148 inscrits. La majorité se présente au baccalauréat général (53 %, soit 402 707 candidats) 26 % en bac pro ; 21 % à un bac technologique.
Le nombre d’inscrits par académie dans les filières générales, technologiques et professionnelles :
Les épreuves écrites du bac débuteront lundi prochain, avec la philo. Plus de 750 000 candidats vont plancher toute la semaine, dans 92 pays. Les résultats seront connus à partir du 6 juillet.
Le ministère de l’Éducation a présenté mercredi l’édition 2018 du baccalauréat. Parmi les points saillants, un nombre record de candidats (753 148 inscrits), la plus jeune candidate de l’histoire (11 ans et 10 mois) et en invités le Mondial de football et les grèves de train…
La plus jeune candidate a 11 ans, le plus âgé 76. Cette jeune fille de 11 ans et 10 mois devient la plus jeune candidate de l’histoire. Le précédent record datait de 1989, avec un élève de 11 ans et 11 mois. La toute jeune postulante passe un bac scientifique, est inscrite dans l’académie de Paris mais on n’en saura pas plus, ses parents tenant à la préserver de la curiosité des médias.
En 2017, près de 79 % des jeunes en âge de passer le bac l’ont obtenu. « On s’approche de l’objectif fixé en 1989 », qui était de parvenir à 80 % de titulaires du bac par génération, souligne Jean-Marc Huart, directeur général de l’enseignement scolaire.
Au total, 2 900 sujets différents ont été élaborés pour interroger tous les bacheliers de l’année, 174 331 correcteurs et examinateurs mobilisés pour près de 4 millions de copies à corriger, en France… et dans les 91 autres pays du monde où l’on va passer le bac cette année !
Les dates
Les dates des oraux sont fixées par les recteurs dans chaque académie. Les écrits, eux, se joueront la semaine prochaine, du lundi 18 (philo pour tout le monde) au vendredi 22 juin inclus, avec une dernière série le lundi 25 juin dans certaines filières.
Les nouveautés
Une nouvelle épreuve de philo est créée pour le bac sciences et technologies de l’hôtellerie et de la restauration (STHR) ; une option « informatique et création numérique » voit le jour pour les filières ES (économique et social) et L (littéraire) ; le baccalauréat professionnel métiers et arts de la pierre a été « rénové » et une option « sellerie-garnissage » créée dans la filière métiers du cuir.
Pour la première fois cette année, l’évaluation des compétences expérimentales de physique chimie et de sciences et vie de la terre repose sur des épreuves dont les sujets sont connus des candidats. Quatre-vingts manipulations à connaître, pour chacune de ces deux disciplines, sont répertoriées sur le site Eduscol. Élèves et professeurs peuvent les apprendre à l’avance, sachant qu’il leur sera demandé de reproduire l’une d’elle (ils ne savent pas laquelle à l’avance) le jour de l’épreuve. Cette pratique « préfigure ce qui se fera dans le cadre des épreuves de contrôle continu pour le nouveau baccalauréat », qui entrera en vigueur en 2020-2021, précise Jean-Marc Huart.
La triche
C’est « le » sujet récurrent du bac. Les candidats 2018 tricheront-ils plus que leurs aînés, avec la complicité des nouvelles technologies ? Jean-Marc Huart n’y croit pas. Depuis 2012, toutes les académies sont équipées de détecteurs de téléphones portables, dont le nombre et l’emplacement sont tenus secrets (il n’y en a pas dans chaque centre d’examen). Le nombre des fraudeurs qui se font pincer (911 cas en 2016 ; 975 en 2017) reste globalement stable et faible, « de l’ordre de 1,37 cas pour 1 000 candidats ». Preuve que « les mesures préventives et coercitives portent leurs fruits », souligne le directeur général de l’enseignement scolaire.
Les trains
C’est le problème de l’année, avec deux journées de grève dans les transports annoncés la semaine du bac, le lundi 18 juin et le vendredi 22. Le ministère a ouvert 4 635 centres d’examens cette année, placés « au plus près des lycées » des candidats de façon à limiter leurs déplacements, et la SNCF va les accompagner.
Des « gilets rouges » et des kakémonos d’information seront placés dans les gares, des informations sur les trains en circulation seront consultables sur le site internet de la SNCF la veille des épreuves, les réseaux sociaux diffuseront des informations de circulation en temps réel…
« Des consignes ont été données pour autoriser l’accès aux centres d’examen des candidats éventuellement en retard, jusqu’à 1 h maximum après le début de l’épreuve »,complète Jean-Marc Huart. Les retardataires devront produire un justificatif, fourni par la SNCF, prouvant que leur retard est bien dû à un incident de circulation, mais ils ne disposeront pas de temps supplémentaire pour terminer, de façon à « ne pas déstructurer les épreuves ».